C- de bons moments
Initié dans le cadre de Résonance-Biennale d’Art Contemporain de Lyon. Ex piste de ski de la Sara, parking du jardin des chartreux.
Son, actes, traces.
Troisième chapitre pour occuper le terrain (public), hors des espaces spécifiquement culturels. Nous avons réalisé une structure sonore dans laquelle les évènements sont constitués de prises de sons d’actes simples : marcher, courir, piocher, tirer au pistolet, fermer la portière de la voiture, faire silence, sans aucune superposition de ces sons, on pourrait dire un « alignement ». Le public est placé (sur la colline d’en face, à 700 mètres) à une très grande distance des acteurs dont les actes reprennent la structure sonore et produisent au départ un effet de son direct. Les points de diffusion sonore constituent pour le public le premier plan. Le rapport ainsi établi entre l’œil et l’oreille permet la supercherie, une abstraction ayant pour théâtre un espace public, le paysage. Et dans cet espace se joue l’incertitude. Le direct et le différé ne se distinguent plus par le synchronisme, la perception d’un espace visuel réel est mise en doute par son plan sonore, il y a alors suspens, en-quête.
Cette pièce peut être reprise dans d’autres espaces où l’éloignement des spectateurs est possible (immeubles, relief…). Il y aurait alors à concevoir une nouvelle bande sonore et imaginer d’autres déplacements pour les interprètes.
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